« La façon dont on nous voit détermine en partie la façon dont on nous traite ; la façon dont nous traitons les autres s’appuie sur la façon dont nous les voyons ; cette façon de voir vient de la représentation. » (Richard Dyer, The Matter of Images)
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La représentation dans les médias peut prendre plusieurs formes. Nous vivons dans une culture de l’image, et nous sommes quotidiennement cernés par les représentations médiatiques sur les sites web, à la télévision, dans les longs métrages, dans les reportages et dans les livres. Reporters, auteurs, vidéastes, annonceurs, publicitaires, éditeurs et cinéastes utilisent des images, des messages audio et écrits pour transmettre une information sur un événement, une histoire ou un sujet. Ils sont habituellement confrontés à des contraintes de temps, d’espace, de ressources et à d’autres contraintes éditoriales pour travailler ces récits et les présenter au public. Aussi, selon l’histoire racontée ou le message véhiculé, il est souvent nécessaire de «re-présenter» des situations ou des événements en se référant à des caractéristiques comme l’origine, le genre, la sexualité, l’âge ou la classe sociale. Par la force des choses, ceux qui travaillent dans les médias se doivent de faire un choix dans les contenus présentés au public. Ce choix n’est pas dénué de subjectivité et conduit parfois à des représentations stéréotypées ou simplistes, qui peuvent être utilisées pour étiqueter les individus et justifi er des croyances ou des comportements étriqués. Cela peut ou non avoir été intentionnel de la part de l’auteur ou du journaliste. Cela provient parfois de l’interprétation du récepteur (spectateur, lecteur ou auditeur). Lorsque les médias et autres diffuseurs d’information deviennent un instrument partisan, de confl it ou de discrimination, il est logique qu’ils soient responsables de leurs actes comme tout autre acteur social. Mais en tant que plate-forme pour le débat public, ils doivent pouvoir présenter les débats et les informations sans contrôle d’aucun parti ou gouvernement. Il faut aussi prendre en compte que les médias et les autres diffuseurs d’information travaillent dans un contexte social précis et que ce sont des acteurs sociaux dans ce contexte social. Les médias sont influencés par la société et ils influencent la société à leur tour. Nous devons étudier plus en profondeur le contexte national spécifique dans lequel des médias particuliers fonctionnent.
Pour acquérir la maîtrise des médias et de l’information, nous devons observer les images ou les représentations dans les médias et analyser non seulement l’image ou le texte médiatique lui-même, mais aussi son contexte que nous négligeons souvent. Il est important de reconnaître que si les médias ont beaucoup de pouvoir pour proposer direction et défi s à la société, ils sont aussi le refl et de cette société en offrant le genre d’histoires et de représentations que nous exigeons d’eux et acceptons. Beaucoup d’industries médiatiques dans les différentes régions du monde ont élaboré volontairement des codes de la diversité, pour garantir un engagement vis-à-vis de contenus et d’initiatives inclusifs et refl étant la diversité. De nombreuses industries médiatiques suivent également un code de déontologie qui interdit tout contenu abusif ou discriminatoire du point de vue de l’origine ethnique, l’âge, le genre, les capacités physiques ou le statut matrimonial. Les questions clés de ce module sont les suivantes : qui gagne à accepter des représentations médiatiques inappropriées et qui en pâtit ? Comment ces images infl uencent-elles notre perception de nous-mêmes et des autres ? Comment influencent-elles nos connaissances et notre compréhension du monde au-delà de notre expérience immédiate ?
UNITÉS
1. Le reportage d’actualité et le pouvoir de l’image
2. Les codes de l’industrie sur la diversité et les représentations
3. La télévision, les films, l’édition des livres
4. Les vidéos musicales et la représentation